Publié dans Editorial

Quid d’Air Mad ?

Publié le dimanche, 26 septembre 2021

Où en est-on ? Quel avenir le réseau national aérien malagasy nous réserve-t-il ? Le Directeur général ? Le Business Plan ? L’ouverture des frontières (aériennes) ?
Autant de questions, d’interrogations ou de questionnements, jusque-là irrésolus du moins sans réponse valable, minent les esprits des observateurs, de simples citoyens qui, en fin de compte, commencent à ne plus y croire. Quel triste sort !
Air Mad au même titre que la JIRAMA (ex-EEM), la SECREN (ex-DCAN), la CNAPS, la SOTEMA et bien d’autres furent les fleurons de l’industrie nationale. Figures de proue de l’économie malagasy, elles symbolisaient le décollage de la Grande île des années 60-70.  Vaches à lait des régimes successifs, les uns végètent, d’autres périclitent et tordent le cou des dirigeants en place. Ils polluent le climat des affaires du pays. C’est bien dommage d’en finir de cette manière ! Certes, certains de ces fleurons résistent et parviennent à survoler le temps à l’instar de la CNAPS qui, apparemment, prend de l’aile. Et réussit à contribuer à la rescousse d’un de ses « congénères », l’Air Mad.
A en croire certaines informations qui défraient les chroniques, la licence d’exploitation d’Air Mad arrive à son terme. Comme toute compagnie aérienne à vocation commerciale et économique, Air Mad et sa flotte domestique, afin de pouvoir fonctionner, ont formellement besoin de cette incontournable   licence d’exploitation. Et c’est justement là que le bât blesse. Ce « sésame » fait défaut ! Une source digne de foi révèle qu’Air Mad vient d’avoir une dérogation de trois mois. Mais … !
Quant à l’ouverture des frontières, où en est-on ? A quand le pays, les opérateurs économiques, les touristes et aussi, à ne pas omettre, les enfants du pays qui aimeraient bien circuler librement, pourraient-ils être fixés ? Le résultat des travaux du groupe Public-Privé (PP) sous les bons auspices du département des Affaires étrangères se fait attendre. Les impatiences brûlent les uns et les doutes affectent les autres. Le climat des affaires s’alourdit. On attend ! Et on attend ! Jusqu’à quand ? Le problème se corse. Les compagnies aériennes qui dissertent habituellement sur les liaisons avec le pays annulent leurs prestations. Ce qui rend inextricable davantage le sort de la compagnie.
Tous les ennuis semblent s’en prendre à notre ancien fleuron de l’économie nationale. La nomination du directeur général s’enlise dans une tergiversation sans limite. Jusqu’à l’heure, une direction générale intérimaire assure la gestion des affaires courantes, ce qui n’est pas sans risque. Et le « Business Plan », tant attendu depuis 2020, censé assurer le décollage se fait, lui aussi, prier éternellement.
Le peu de la flotte que la compagnie dispose reste clouée au sol. En effet, les deux Airbus A 340, les trois Twin-Otter et les quatre avions ATR, pour des raisons techniques diverses ne pourront pas décoller.
Avant la crise sanitaire, Air Mad accuse déjà un déficit de l’ordre de 70 millions de dollars. Et les pertes s’entassent, s’accumulent et atteignent des proportions très inquiétantes. Et à elle seule, Air Mad n’est pas en mesure de venir à bout de ces lourdes pertes financières.
L’intersyndicale de la compagnie interpelle l’Etat de bien vouloir voler au secours, notamment financier, de la compagnie.
Quid de l’avenir immédiat et à long terme de l’Air Mad !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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